Silencieuse, sans émission de CO2 et économique à l’usage, la voiture électrique a tout pour plaire. Malgré ces avantages, ce véhicule fonctionnant à l’électricité a ses inconvénients, dont un coût d’achat cher. Comment expliquer le coût élevé de ces véhicules écologiques ?
Les batteries sont l’élément le plus cher des électriques
Avec les avancées technologiques, les voitures électriques sont de plus en plus performantes et fonctionnent avec des batteries plus durables permettant ainsi à ses utilisateurs de faire beaucoup de kilomètres avant qu’une recharge ne soit nécessaire. Face à de tels progrès, pourquoi le secteur de l’électrique enregistre-t-il encore moins de ventes que les thermiques ? L’une des explications repose sur le prix d’achat des véhicules électriques. Comment expliquer un tel prix ?
Selon Alexandre Marian, la fabrication du moteur et de la transmission d’un véhicule électrique vaut dans les 2 000 euros contre 1 500 à 3 000 euros pour une voiture thermique. Le besoin en main-d’œuvre pour l’assemblage des véhicules électriques est également inférieur à celui des véhicules thermiques. Donc, le plus grand poste de dépenses dans la production est la batterie. Pour avoir une idée du coût de la batterie, sachez qu’un remplacement d’une batterie vaut dans les 10 000 à 25 000 euros selon la marque et la performance. Alors, pour encourager les Français à acheter des véhicules plus écologiques, l’État propose des aides. Comme le souligne 1001moteurs.com, un journal en ligne pour les amateurs de véhicules, ces subventions à l’achat peuvent aussi concerner l’achat de voiture électrique d’occasion. Pour en bénéficier, il faut cependant respecter des conditions d’éligibilité. Si vous comptez mettre à la casse votre ancien véhicule pour vous offrir un électrique, vous pouvez également prétendre à une prime à la conversion.
Cher à l’achat, mais un faible coût à l’usage ?
Selon les constructeurs, les voitures électriques sont chères à l’achat, mais restent quand même économiques pour l’utilisateur. La raison : l’absence d’entretien. Pas besoin de faire une vidange, de nettoyer les bougies, le filtre à air ou le filtre à carburant. Par ailleurs, les électriques n’ont pas besoin de disque d’embrayage, de démarreur, d’alternateur, etc. Quant aux disques et plaquettes de frein, elles sont plus durables. Les pannes mécaniques dues à une surconsommation d’huile ou à la perte d’étanchéité de durits sont inexistantes. En tenant compte de ces points, les voitures électriques sont plus économiques à l’usage que les modèles thermiques, car il y a moins de pièces à surveiller et à entretenir. Mais est-ce réellement le cas ?
L’on constate qu’effectivement les voitures électriques permettent de faire des économies. La recharge revient également moins chère si vous privilégiez la recharge à domicile pendant les heures creuses. Ceci étant, avec davantage de recul, force est de constater que le bilan des économies s’amenuise avec les années. En effet, les modèles électriques sont plus lourds que les modèles thermiques. Conséquence, leurs pneus s’usent plus vite. Par ailleurs, la batterie, qui est la partie la plus chère d’un véhicule électrique, est généralement garantie 8 ans, dans la limite de 160 000 km. En dépassant cette limite, la batterie ne peut assurer que 70% de charge. Le remplacement pourrait alors être envisagé.